Le désastre économique haitien: la nation doit demander des comptes

Parlons pays avec le Dr Eddy Labossière

Les comptes économiques de 2022 indiquent les secteurs qui méritent une attention des décideurs. Mais la nation doit demander des comptes aux responsables du désastre économique du pays, sinon sommes nous une nation?

Comme d’habitude l’institut Haïtien des Statistiques et de l’informatique (IHSI) vient de communiquer à la nation l’État de l’économie Haïtienne par secteur et par branches pour l’exercice 2022.

Cinq années consécutives de croissance négative du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’économie Haïtienne, en 2022 la baisse a été de 1,7%. Les décideurs doivent trouver la bonne carburation pour permettre à l’économie de renouer avec la croissance et la création d’emplois de qualité;

En 2022 en effet, les bons résultats ne sont Pas au rendez-vous, quelques rares branches ont eu un résultat favorable;

Mentionnons les secteurs ou branches qui méritent l’attention des décideurs en vue d’améliorer leur performance, leur valeur ajoutée, pour le prochain exercice 2023, et surtout les actions qui doivent être menées;

1- La branche agricole a chuté: Le Gouvernement doit investir davantage pour sauver les campagnes agricoles en particulier celles d’hiver et du printemps. Il faut aussi faire de l’agriculture une Priorité dans le Budget 2023. Il ne faut pas sous-estimer certains facteurs d’ordre naturel et conjoncturel qui sont à la base du déclin du secteur en 2022.
2- La baisse des services de base: les sevices de base renferment essentiellement la production et la distribution d’électricité et d’eau. Dans le Budget de 2023,  l’État doit prévoir une dotation significative afin de soutenir les deux grandes composantes de l’énergie en l’occurrence la composante thermique et la composante hydroélectrique.
En ce qui concerne l’eau un support doit être donné à la Direction Nationale de l’Eau et de l’assainissement (DINEPA) pour le permettre de surmonter les obstacles de  cette branche;

3-  Chute du secteur de la construction.
Le seul moyen de doper ce secteur de façon durable dès 2023 est de commencer avec  la planification de la construction d’une cimenterie et d’une aciérie; des industries de Substitutions aux importations de ciments et de barres de fers venant de la République Dominicaine;

4- chute des industries extractives: aujourd’hui les Industries Extractives sont constituées d’extraction de sable, de roches et de gravier, ainsi que de la production du sel marin. Nous avons suffisamment de mines dans le pays pour permettre à cette branche de jouer un rôle plus important dans le développement du pays et d’avoir une croissance économique de qualité.

Conclusion.

Dans l’histoire récente de l’humanité c’est pour la première fois qu’un pays qui n’est pas en guerre affiche un taux de croissance négatif de son Produit Intérieur Brut sur cinq années consécutives. Les responsables de cette catastrophe ne sont pas inquiétés par la Justice de mon pays et la nation refuse de demander des comptes,

Aucune stratégie ou aucun plan n’est présenté par les dirigeants pour permettre à Haïti de renouer avec la croissance économique. C’est la grande indifférence des uns et des autres, donc un signe évident que l’État Haïtien et la Nation Haïtienne sont en agonie.

Et dans ce pays les politiciens rakétè et mafieux, les Oligarques corrompus se battent toujours et toujours pour reconquérir le pouvoir politique ou économique avec comme toujours le seul objectif,  continuer avec la Corruption et l’impunité.
« yo san wont ».
Il faut trouver un moyen pour les enlever du terrain Haïtien.

Les politiciens mafieux et les oligarques corrompus ou le mal Haïtien

Parlons pays avec le Dr Eddy Labossière

Depuis plus d’une décennie Haïti importe presque tout pour satisfaire sa demande interne, évidemment la Balance commerciale du pays est toujours déficitaire et avec elle, le compte courant de la balance des paiements demeure très souvent négatif:

Aujourd’hui, nous avons complété la gamme des produits importés en y ajoutant le kidnapping. Oui la boucle est bouclée de façon très douloureuse pour une population sans défense face aux Kidnappeurs. Le kidnapping au fond ne faisait pas partie de notre héritage de peuple;

Merci aux politiciens traditionnels et aux Oligarques corrompus pour cette innovation apatride et criminelle. L’histoire jugera, elle ne vous absoudra pas.

Entre-temps, seule une prise de conscience du peuple revendicatif peut faire changer la donne dès 2023;

La seule bataille que le peuple peut perdre est bien sûr celle qu’elle n’aura pas menée.

L’économie haitienne et son eternelle croissance négative

Parlons pays avec le Dr EDDY Labossière

L’ IHSI vient de publier les Comptes Économiques de 2022, sans surprise, Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques.

D’entrée de jeu l’Institut Haïtien des Statistiques et de l’informatique (IHSI) informe que l’Économie Haïtienne en 2022 a affiché pour la quatrième fois consécutive une croissance négative de son Produit Intérieur Brut( PIB).

En effet, le PIB a enregistré en 2022 une chute de 1,7%, accusant ainsi une contraction en moyenne annuelle d’environ 2,1% sur les quatre dernières années.

Mise de côté la dimension structurelle, la chute de 1,7% est due en grande partie à la détérioration accélérée de la situation d’insécurité, en particulier les crimes, les assassinats et le kidnapping commis par les gangs, de la crise du carburant et du climat politique délétère en général;

Ces goulots d’étranglement ont porté un coup fatal à la progression des trois secteurs de l’économie, ainsi les secteurs primaires, secondaires et tertiaires ont respectivement régressé de 4,2%, 0,2% et 1,6% en termes de valeur ajoutée en 2022.

En tout état de cause retenons que dans ce bilan de l’économie Haïtienne pour 2022,
l’évolution des 3 secteurs de l’Économie en terme de contribution au PIB continue à changer tout en consacrant de plus en plus la disparition du secteur agricole ;
a- Contribution du secteur Primaire n’est que de 18% du PIB contre 25% il y a 10 ans;

b- L’apport du secteur secondaire est de 25%;

c- Celle du secteur tertiaire de 57%.

Le Gouvernement actuel n’est pas intéressé à la production agricole, les investissements publics en agriculture dans le Budget National 2021-2022 sont quasi-nuls.
Des facteurs structurels et Conjoncturels sont à l’origine de la contre-performance du secteur agricole.

On notera que dans le secteur tertiaire, la branche la plus performante est celle des banques;
En effet, les banques affichent une progression de plus de 4% en termes de valeur ajoutée, pendant qu’elles ne font pas leur travail, en abandonnant leur mission d’intermédiation financière qui consiste à donner du crédit au secteur réel de l’économie;
Elles sont plus intéressées dans une activité tres juteuse celle qui consiste à acheter et à vendre des devises et qui contribue très largement au Profit bancaire sans risque.

Conclusion.

Un secteur agricole qui est en train de disparaître en dépit de la vocation agricole du pays, permet de comprendre une statistique de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) qui précise que plus de 60% des Haïtiens vivent en situation de pauvreté, d’extrême pauvreté et d’urgence alimentaire;

Pendant que l’Économie Haïtienne s’effondre avec une production Nationale en chute libre depuis plus de cinq années, le secteur bancaire affiche une rentabilité et une profitabilité très élevées avec une forte dose de spéculation sur le change, dans un secteur qui échappe à une régulation normale. Quel paradoxe?

Si Haïti veut avoir une économie performante au service des 12,9 millions d’Haïtiens, il va falloir corriger ces anomalies, un changement radical et en profondeur s’impose.
Le système bancaire doit pouvoir financer le secteur réel de l’Économie avec 50% des dépôts bancaires donnés sous forme de crédits à l’Économie et faire du secteur agricole une priorité

Quid des ressources minières d’Haïti, moteur de croissance et de développement durable?

« Parlons Pays » avec le Dr Eddy Labossière

Le monde nous regarde aujourd’hui avec dédain et pitié comme un peuple mineur et pauvre, qui répète toujours les mêmes erreurs et bêtises. Arriverons-nous un jour à utiliser nos ressources minières pour sortir le peuple Haïtien de l’extrême pauvreté ?

Dans une récente publication sur son site Web, le Bureau des Mines précise, que le territoire de la République d’Haïti recèle de très intéressants indices et gisements de substances minéraux de grande valeur économique, susceptibles d’ouvrir la voie à une intense activité minière nationale ;

Les études menées par le bureau des mines avec d’autres partenaires ont permis la mise en évidence de gisements d’Or, d’Argent, de Cuivre, de Bauxite, de Carbonate de Calcium, de Lignite, de Marbre, de Jaspe, de Pouzzolane etc.

La diversité et l’importance de ces ressources devraient pouvoir permettre de réaliser le développement économique et social d’Haïti, et du même coup libérer Haïti même partiellement de la tutelle étrangère ;

La grande question est de savoir pourquoi nous ne pouvons pas exploiter nos ressources naturelles au profit de toute la population comme le font beaucoup de pays tels que: Certains pays d’Afrique comme : le Venezuela, la Russie, les pays de l’Europe du Nord etc.?

Je n’ai pas de réponse à cette question malheureusement, j’ai juste quelques réflexions tirées des uns et des autres

1-Une fois un homme politique Haïtien dans un media de la capitale eut à dire  » si un Président Haïtien ose parler d’exploitation de nos ressources minières en particulier le pétrole » il perdrait immédiatement le pouvoir ;

2- Un vieux me disait qu’au cours de l’occupation Américaine de 1915 au plateau central les Américains creusaient une fosse, brusquement le pétrole jaillissait, immédiatement ils ont fermé l’ouverture pour ne plus jamais en parler ;

3- Souvent en Haïti nous entendons dire que nos ressources naturelles en particulier le pétrole et l’or font partie des réserves stratégiques des États-Unis d’Amérique et que dans 50 ou 100 ans ils viendraient les exploiter ;

4- L’Exploitation minière est coûteuse, Haïti ne peut pas la faire seule, il faut trouver des compagnies étrangères qui seraient vraiment intéressées à faire de gros investissements ;

5- L’insécurité, l’instabilité politique et aujourd’hui les gangs et le kidnapping découragent les investissements étrangers en Haïti…

Conclusion.

Paraphrasant un Président Haïtien nous pouvons dire, en y ajoutant un deuxième facteur, que le pays fait face à trois grands problèmes :
Corruption et impunité
Corruption et impunité
Corruption et impunité

Quoi faire dans ce cas pour mettre en exploitation nos mines ? Seul le Peuple Revendicatif, même dans son inconscience collective, est capable de proposer une solution;

Un Président même élu démocratiquement ne pourra pas résoudre nos multiples problèmes car, il sera pris en otage non seulement par les Oligarques corrompus et le « Blanc », mais aussi il sera une cible pour les politiciens rakétè et mafieux de l’opposition traditionnelle et Historique Haïtienne.
Pour nous citoyens Haïtiens engagés, l’investissement rentable à faire aujourd’hui est de participer à la formation civique et la formation à la citoyenneté du peuple revendicatif.

La chute du Bitcoin,est-ce le début de la fin de la monnaie electronique dans le monde?

« Parlons pays » avec le Dr Eddy Labossière

L’ère des cryptomonnaies est-elle arrivée à sa fin en 2022, peut-on utiliser le Bitgourde en Haïti pour combattre la prédominance du Dollar Américain sur la Gourde, de favoriser l’inclusion financière et les transferts?

La cryptomonnaie est une forme de monnaie qui existe sous forme numérique ou virtuelle et qui utilise la cryptographie pour sécuriser les transactions. Les cryptomonnaies n’ont pas d’autorité centrale d’émission ni de régulation, mais elles utilisent un système décentralisé pour enregistrer les transactions et émettre de nouvelles unités

La cryptomonnaie ne s’appuie pas sur les banques pour vérifier les transactions.
Il ne s’agit pas d’argent physique transporté ni échangé dans le monde réel, les paiements en cryptomonnaie sont des saisies purement virtuelles réalisées dans une base de données en ligne et correspondant à certaines transactions particulières.

La première cryptomonnaie a été le BITCOIN, fondée en 2009.
L’intérêt pour les cryptomonnaies réside en grande partie dans la recherche de profils, les spéculateurs faisant parfois grimper les prix en flèche.
Les cryptomonnaies fonctionnent selon un registre public distribué appelé Blockchaine, un registre de toutes les transactions mises à jour et detenues par les détenteurs d’une monnaie

Si vous possédez des cryptomonnaies, Vous ne possédez rien de tangibles mais, vous possédez une clé qui vous permet de déplacer une unité de mesure d’une personne à une autre sans passer par un tiers de confidentialité.

Il existe des milliers de cryptomonnaies, les plus connues sont: Botcoin, Litecoin, Ripper etc.
L’achat d’une cryptomonnaie est un processus en trois étapes;
1- Le choix d’une plateforme 2- Alimentation de votre compte 3- Passage d’un ordre.
On utilise la cryptomonnaie pour acheter une grande quantité de produits sur le Web : voitures, bijoux, assurances etc.

Le Salvador un pays de l’Amérique latine a été le premier pays à avoir légalisé le bitcoin comme monnaie d’échange officielle, on pouvait tout acheter avec cette monnaie numérique, ce qui avait permis d’améliorer l’inclusion financière, faciliter le transfert de fonds depuis l’étranger, de plus le Bitcoin devrait permettre au Salvador de s’affranchir de la domination du Dollar Américain;

Un an après cette officialisation, soit le 7 septembre 2021 le bilan était jugé mitigé et aujourd’hui en 2022 on parle d’échec;

L’expérience du Salvador a confirmé ce que nous savions déjà: que la monnaie nationale soit réelle ou virtuelle, doit être supportée par un appareil de production Nationale solide, c’est pas tout à fait le cas du Salvador qui a un PIB par tête un peu faible d’environ 4408, 52 Dollars Américains (2021).

Dans un récent article du journal le New-york Times en date du 1er Décembre 2022, le prix nobel en économie Paul krugman faisait remarquer que la chute brutale que le secteur des cryptomonnaies a connue cette année 2022 marque le début de la fin de cette monnaie électronique,
Il affirme que la Blockchain, la technologie qui sous-tend les cryptomonnaies, s’est avérée fondamentalement inutile. Il ajoute que de nombreuses entreprises ont tenté sans succès d’utiliser la technologie blockchain.

Un homme politique Haïtien actuellement en campagne faisait valoir que s’il arrive à la première magistrature du pays à l’issue des élections libres et démocratiques, il  adoptera en Haïti la cryptomonnaie pour combattre la prédominance du Dollar Américain sur la Gourde, pour faciliter l’inclusion financière et le transfert d’argent avec l’étranger.

Conclusion.

Je conseille au peuple Haïtien avant de voter un candidat aux prochaines élections à la présidence de la République, ce dernier doit présenter une équipe d’hommes et de femmes qualifiés, compétents, non corrompus, patriotes animés d’un fort sentiment d’appartenance au pays.

C’est l’un des moyens d’éviter de commettre les erreurs du passé, qui nous a valu aujourd’hui la destruction du pays;

Un Homme Politique doit réfléchir, s’informer, prendre en  compte l’expérience du Salvador, de la position du lauréat du prix Nobel en économie l’Americain Paul Krugman et d’autres avant d’engager le pays dans cette aventure de la cryptomonnaie ou de la monnaie électronique.

Cet Homme politique doit surtout savoir quand on parle de monnaie nationale, qu’elle soit réelle ou virtuelle, un pays doit avoir un appareil de production solide, efficace, avec un haut niveau de compétitivité et de productivité

Le peuple haitien,ses représentants et l’étranger

`Parlons pays avec Eddy Labossiére

Au cours des dernières années plusieurs contrats avec l’étranger ont été négociés et signés au nom du peuple Haïtien. Mais les négociateurs Haïtiens négocient-ils pour eux-mêmes et leur famille ou pour Haïti?

Dans le cas des négociations faites au nom du peuple Haïtien aux cours des dernières années force est de constater que les contrats signés ne sont presque jamais en faveur du peuple Haïtien, souvent seul le négociateur et ses amis ou des membres de sa famille sortent partiellement gagnant.

Sur une population d’une vingtaine de cas, prenons au hasard cinq.

1- À Miragoâne la compagnie minière Reynolds a obtenu un contrat en monopole pour exploiter la bauxite de 1952 à 1982, le rythme annuel d’exploitation a été de 600,000 tonnes, sur toute la période la compagnie a extrait 13,3 millions de tonnes de bauxite pour être exportés vers la ville du Texas aux États-Unis.
Quels ont été les bénéfices pour la ville de Miragoâne? Au moment de signer le contrat avec cette compagnie, les autorités Haïtiennes avaient-elles oublié les besoins de la ville dans le domaine des infrastructures de base?

2- Au Gonaïves dans le département de l’Artibonite de 1960 à 1972 on a eu la compagnie Sedren qui a exploité une mine de cuivre,
La même question se pose concernant les retombées économiques pour Haïti et plus spécifiquement pour la ville des Gonaïves, en quoi la compagnie Sedren a-t-elle aidé à la construction des infrastructures aux Gonaïves? Vous connaissez la réponse.

Dans le contrat avec ces deux compagnies aucune exigence n’a été faite pour qu’elles participent aux développements économiques des deux villes Miragoâne et les Gonaïves, aujourd’hui elles sont dépourvues de structures administratives et économiques;

3- Avec le contrat de vente de la teleco, la même question se pose quels sont les bénéfices pour Haïti? L’État Haïti possède que sur la papier 40% de la surface financière de la Natcom, encore comme d’habitude aucune transparence;

4- Nous avons eu des Négociations pour la construction du port privé de lafito et de la compagnie Sogener pour l’électricité, non seulement les retombées économiques sont négatives, on parle de perte pour le bien-être social des Haïtiens;

5- Avec le Gouvernement de Jovenel il y a eu les négociations avec la Digicel et la Natcom pour que ces institutions puissent installer la technologie 4G LTE, environ 500 millions de Dollars Américains ont été dépensés par ces deux compagnies pour l’acquisition du droit. À nos jours cette nouvelle technologie n’a pas été installée, nous sommes toujours en Haïti à l’ère de la technologie 3 G et la République Dominicaine est déjà au 5G. Où sont passés ces 500 millions de Dollars Américains qui ont été négociés?

Conclusion:

Les Haïtiens du point de vue institutionnel n’aiment pas fonctionner dans la transparence, ils n’acceptent pas la notion de reddition des comptes. Même avec la présence du Parlement et de la cour supérieur des comptes et du contentieux administratif (CSCCA)les contrats ne sont pas toujours signés au profit du peuple Haïtien;

Les firmes qui ont exécuté les projets financés par les fonds Petro-Caribe et de la CIRH sont de très bon exemple de corruption et de l’opposition de L’Haïtien en tout ce qui attrait à l’audit et au contrôle;

Il nous reste qu’à tourner vers l’éducation: les écoles secondaires doivent dispenser des cours d’instruction civique et sur la citoyenneté aux jeunes Haïtiens,
l’université doit faire de la recherche dans de le champ de la psychologie et de la sociologie Haïtienne, et faire des recommandations orientées vers la Bonne Gouvernance institutionnelle en Haïti. Sinon aucun changement dans le sens du Bien-être de la population ne sera jamais possible

Réforme fiscale et absence de réforme budgétaire à quoi peut-on s’attendre?

« Parlons Pays » avec le Dr Eddy Labossière

Le Code Fiscal Haïtien est finalement une réalité, le Ministre des Finances déclare que  » le train de la réforme fiscale est effectivement en marche ». Mais sans également une réforme Budgétaire en règle ce sera  » Lave men siye atè.

Le Ministère des Finances a présidé le jeudi 15 décembre 2022, la cérémonie de restitution des résultats des consultations du projet de Code Fiscal Haïtien avec le Code général des impôts et le livre des procédures Fiscales;

Pour les responsables du MEF le pays va disposer d’un Code Fiscal s’alignant sur les bonnes pratiques internationales qui tient compte des réalités nationales;
Pour le Ministre la finalité du projet de Code Fiscal n’est pas seulement l’augmentation de la pression fiscale mais aussi l’amélioration du climat des affaires avec un cadre juridique plus transparent;

Au MEF on croît dur comme fer que le train de la réforme fiscale est effectivement en marche avec ce nouveau Code Fiscal qui rentrera en application le 1er octobre 2024.

Le Ministre des Finances a un peu raison de s’en réjouir, j’ai eu le privilège de participer dans les débats devant conduire à la finalisation des travaux pour mettre à jour le Code Fiscal Haïtien, je peux vous garantir que de nombreuses innovations s’y trouvent, ainsi Haïti pourra rattraper d’autres pays de la Caraïbe qui ont déjà un corde fical moderne leur permettant d’avoir une pression fiscale d’environ 30% contre 11% pour Haïti;

Dans cette perspective, précisons qu’Haïti a au moins trois rendez-vous dans le domaine de la réforme des finances publiques.

1- Avoir un Président de la République issu des élections libres et démocratiques au plus vite;

2- Démarrer la réforme Fiscale, le Code fiscal n’est qu’un début, il nous reste un travail énorme à abattre;

3- Faire la réforme Budgétaire également, dans ce domaine nous accusons beaucoup de retard. Nous devons changer complètement notre conception de la préparation et de l’exécution du Budget de la République ainsi devons-nous:
a- Mettre en place un Budget programme, axé sur les résultats, le Budget doit être voté au parlement en fonction des programmes et les résultats escomptés, pour accéder à la loi des Finances qui doivent être votée pas les deux branches du Parlement dans les mêmes termes;

b- Utiliser les cadres Budgétaires à  moyen terme (CBMT) et les cadres de dépenses à moyen terme (CDMT), comme des programmes couvrant une période de 3 à 4 ans, glissant, préparés annuellement;

c- Avoir une autre conception de l’allocation Budgétaire, il faut respecter le coût d’opportunité de chaque gourde allouée dans le Budget;

d- Cesser de faire de la Présidence, de la Primature et du Parlement des priorités Budgétaires, il faut allouer le Budget approprié au Ministère de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et des affaires sociales;
Pendant au moins dix années ces ministères doivent être la priorité des priorités de la République.

Conclusion:

Sans une réforme Budgétaire, la réforme fiscale que vient de démarrée à la date du 15 décembre 2022 le ministre des Finances en présentant le nouveau Code Fiscal sera « lave men siye atè »;

Avec la réforme fiscale les recettes de l’État vont augmenter considérablement, la pression fiscale qui pourrait sur deux années atteindre jusqu’à 20% contre 10% actuellement;
Les dilapidateurs des fonds du Trésor Public pourront détourner un montant plus significatif d’argent, sans la réforme. Budgétaire;

Ainsi la réforme Budgétaire devient un passage obligé pour stopper la Corruption, permettre enfin à Haïti de rentrer dans un cercle vertueux de la croissance économique et social, du développement durable;

Avec la réforme Budgétaire, sera mise en place un bouclier pour stopper la contrebande, l’évasion fiscale, la fraude fiscale, l’évitement fiscal, l’optimisation fiscale des entreprises etc.
et forcera les institutions de contrôle telles La CSCCA, l’IGF, le Parlement, la CNMP à jouer pleinement leur rôle

« Parlons pays« , la nouvelle rubrique du docteur Eddy Labossière sur Arcadins Multimédia

« 

Par la rédaction

L’éminent  professeur Eddy Labossière, docteur en économie et président de l’Association Haïtienne des Économistes(AHE) fondée en 1980, démarre très prochainement une collaboration avec le média en ligne  Arcadins Multimédia, dirigé  par le professeur Claude Junior Emile.

Le docteur dont la thèse fut présentée en 2005 à   Cuny University (USA) et université des Antilles et de la Guyane,  forme déjà plusieurs générations d’étudiants. Eddy Labossière qui se passe de présentation dans le milieu universitaire haïtien, est connu dans le milieu médiatique haïtien pour ses interventions faites sans langue de bois. Il est ancien ou actuel consultant  dans de nombreuses institutions internationales (l’USAID par exemple)  et étatiques haïtiennes  dont le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe et plusieurs législatures du parlement haïtien.

Le professeur Eddy Labossière est un des brillants économistes haïtiens durant  ces trente dernières années. Ses différentes interventions sur le fonctionnement des banques haïtiennes et la Banque de la République d’Haïti(BRH) font qu’il est très apprécié du public et de la communauté universitaire haïtienne en particulier.

En plus d’être actuellement professeur d’économie à l’Université d’État d’Haïti et de nombreuses autres universités privées, il est depuis deux ans membre du Conseil Scientifique de l’Université d’État d’Haïti. C’est ce brillant professeur et intellectuel indépendant qui va se mettre au service de l’auditoire et du lectorat de  Arcadins Multimédia à travers ses divers articles.Dans sa rubrique, la priorité sera accordée aux différentes problématiques liées à l’économie haïtienne et aux institutions étatiques chargées de faire appliquer les politiques macro-économiques des differents gouvernements.

Le professeur en plus qu’il va  mettre sa plume au service des lecteurs de Arcadins MultiMedia, présentera en duo avec le professeur Claude Junior Emile, son collègue au Conseil Scientifique de l’UEH et PDG de Arcadins MultiMedia, une émission du meme nom (Parlons Pays). Les deux animeront cette émission qui passera chaque vendredi 17 hr sur toutes les plateformes de Arcadins MultiMedia.

Diverses thématiques liées au fonctionnement de l’économie haïtienne, la politique économique des autorités du gouvernement, le taux de change, les sanctions des occidentaux contre les politiciens  et les oligarques corrompus haïtiens, les mesures de la banque centrale pour freiner la descente aux enfers  de la gourde par rapport au dollar, sont en autres des thématiques qui seront abordées dans le cadre de cette émission.

D’ores et déjà, nous invitons nos lecteurs et Telespecteurs à prendre toutes leur disposition pour être des nôtres.

L’accès au Terminal Varreux bloqué malgré les promesses de Ariel Henry

Par Joame Baptisne

L’entrée au plus grand Terminal du pays est impossible ce lundi 19 septembre 2022. Des barricades érigées autour du terminal empêchent les camions-citernes d’accéder à l’espace pour faire le plein. Le Chef du gouvernement pour sa part avait promis que toutes les dispositions seront prises pour faciliter la distribution du carburant dans les stations-services dès ce lundi.

Le Terminal Varreux ne peut toujours pas reprendre service. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, on constate une montagne de sable faisant obstacle à toute personnes voulant franchir l’entrée principale de l’espace. Malgré la disponibilité des produits pétroliers, la distribution se fait encore attendre.

Donc, l’axe routier amenant au terminal Varreux est bloqué. On ne sait pour combien de temps. Varreux a même annoncé qu’il ne peut livrer le carburant à cause de cette situation regrettable.

La résolution de la pénurie du carburant dans le pays ne semble pas être pour demain pourtant, un produit transversal. Le retrait de la flambée des prix des produits pétroliers fait partie des mobilisations populaires lancées depuis environ une semaine. Mais le gouvernement inébranlable, reste ferme sur sa décision.

Faut-il souligner que jusqu’à nouvel ordre, le gallon de la gazoline vendu préalablement à 250 gourdes, se vend à 570 gourdes; celui du diesel passe de 353 à 670 gourdes. Le kérosène coûte désormais 665 gourdes contre 352 gourdes au par avant.

Le Venezuela se dit prêt à approvisionner le marché mondial du Pétrole

Par Joame Baptisne

Le Venezuela « est prêt » à « approvisionner le marché » mondial du pétrole et du gaz, a affirmé le président Nicolas Maduro lors d’un événement organisé hier jeudi dans le cadre de la visite à Caracas du secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais. Il a dénoncé la crise énergétique engendrée par les sanctions « irrationnelles » prises contre la Russie après son invasion de l’Ukraine.

« Le Venezuela est prêt et disposé à remplir son rôle et à approvisionner, de manière stable et sûre, le marché du pétrole et du gaz dont l’économie mondiale a besoin », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un événement organisé dans le cadre de la visite à Caracas du secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais.

Nicolas Maduro a affirmé que son gouvernement avait « redressé » son industrie pétrolière, dont la production avait atteint des niveaux historiquement bas après des années de désinvestissement et de manque d’entretien.

Aujourd’hui, elle est d’environ 700.000 barils par jour, contre 2,3 millions de barils par jour en 2002.

Les Etats-Unis ont imposé en 2019 une série de sanctions à Caracas, dont un embargo sur le pétrole vénézuélien, après la réélection de Nicolas Maduro en 2018 pour un second mandat lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.

L’administration du président Joe Biden a annoncé en mai un assouplissement limité de certaines de ces sanctions. Cette décision est intervenue au moment où les prix de l’énergie ont bondi en raison de la guerre en Ukraine.

Nicolas Maduro a demandé un « prix juste, équilibré » de 100 dollars le baril et a réitéré son appel aux compagnies pétrolières étrangères à produire au Venezuela. « Nous sommes prêts à augmenter la production de pétrole de manière progressive et accélérée, à étendre et à augmenter la production de produits raffinés », a-t-il déclaré.

De son côté, le secrétaire général de l’organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) Haitham Al-Ghais a déclaré que l’OPEP était confrontée aux défis « les plus sérieux, les plus critiques » depuis sa création il y 62 ans.